10/19/2019 #Vidéo 2 - Le centre agroécologique de la rivoire - Expérimenter dans le respect de l'environnementRead NowLe Centre Agroécologique de la Rivoire est un lieu en partage pour des projets indépendants, liés par la volonté de vivre et produire dans le respect de l'environnement. Les porteurs de projet s'y sont réunis en collectif et expérimentent la coopération et les échanges.
Merci à tous les membres du collectif pour leur accueil ! Merci à FX pour les vidéos à cheval ! Alexandrine raconte... Il pleut. Ce sont les premières gouttes que nous essuyons depuis le départ. Loin d’entamer notre moral, cette pluie apporte avec elle un sentiment d’excitation, grisant. Le voyageur, happé par la route, l’arpente qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige. Alors nous, sous cette pluie battante en cette 3e matinée de route, nous avons le naïf mais agréable sentiment d’entrer véritablement dans le voyage. Nous avons bivouaqué 200m sous le point culminant du massif du Pilat, le Crêt de la Perdrix (1432 m). Nous avions envisagé, lors de la préparation de notre tracé, d’y grimper avant de reprendre la route, mais la pluie et l’horizon bouché par d’épais nuages nous donnent une excuse pour abandonner cette velléité. Aurions-nous profité d’un grand soleil que nous ne serions probablement pas montées non plus... Hier soir, nous avons commencé à faire cuire nos pâtes à 22h, à la lumière de nos frontales et dans un vent glacial. Ce matin, le réveil a sonné aux aurores. Moins chaotiques que la veille, nos préparatifs n’en restent pas moins sans fin. Nous avons commis quelques erreurs stratégiques : les chevaux pâturent dans un pré, loin de la tente plantée à l’abris du vent, mais aussi des caisses de bât et des selles dissimulées contre un muret et de la ligne d’attache située en haut d’une colline. Niveau optimisation, on peut encore mieux faire ! Saro, qui découvre le bât, est effrayé par la bâche. Nous nous armons de patience et douceur, et à force de volonté, nous finissons par prendre la route. Il est 11h. Nous rêvions ingénument d’entrer dans le temps du voyage, de s’envoler avec lui et de l’oublier. Mais pour l’instant, le temps file et nous laisse sur place. La traversée de Bourg Argental est un rude apprentissage de la conduite de notre convoi en zone urbaine. La ville est coupée de part en part par une grosse départementale très roulante. Nous devons nous y insérer, puis l’emprunter sur 400m, avant de retrouver des rues parallèles moins passantes. Rompus à ce genre d’exercice, les chevaux restent parfaitement stoïques dans la circulation. Nous beaucoup moins ! Dans le stresse, nous perdons la ligne d’attache, qui tombe sur la route. Le bus qui nous talonne s’arrête alors et un passager en descend. Il ramasse et nous tend la corde en souriant gentiment. Nous venons d’immobiliser pendant quelques minutes la circulation dans le cœur du bourg. Pour une traversée rapide et discrète, on repassera ! Nous pensions pouvoir profiter de ce passage en ville pour nous ravitailler avec les chevaux. Cette idée nous paraît maintenant fort présomptueuse, et nous nous hâtons plutôt vers le sentier du parcours sportif, seul répit que peut nous offrir la ville pour continuer sa traversée ! Nous sommes accueillies à la Rivoire par Cédric. A en juger le pain qu’il tient sous le bras, nous supposons qu’il s’agit du boulanger-paysan du collectif. Avant de faire plus ample connaissance, il nous faut répondre à la sempiternelle question : où installer les chevaux pour les 2 jours que nous allons passer ici ? Cédric nous conduit à travers les parcelles du domaine et nous optons ensemble pour un terrain au dessus de ses cultures. Camille monte le pré et achemine de l’eau dans une brouette qui fera office d’abreuvoir pendant que je commence à desseller. Alors que nous finissons de panser les chevaux, quatre hommes viennent à notre rencontre. Ils nous saluent, nous questionnent sur notre périple, notre matériel, nous aident dans nos dernières tâches. Michel, Sylvain, Philippe, Julien, Cédric, tous nous témoignent un intérêt sincère et nous accueillent avec chaleur et bienveillance. A peine arrivées, encore engoncées dans nos manteaux de pluie, nous ressentons déjà la force du collectif. Cela faisait 20 ans que le domaine de la Rivoire abritait des chambres d’hôtes lorsqu’Alexandra et Guillaume l’ont découvert. De retour d’un voyage en Inde, consacré en partie à la réalisation d’un reportage sur les Intouchables, le jeune couple cherche à s’établir pour lancer une activité de maraîchage et d’accueil. La Rivoire les séduit mais impossible, à deux, de racheter l’intégralité du domaine. Il faudrait être plusieurs. Se dessine alors peu à peu l’idée du Centre Agroécologique : un lieu en partage pour des activités indépendantes, liées par la volonté de vivre et de produire dans le respect de l’environnement. Alexandra et Guillaume font marcher leur réseau. Il leur faut trouver de futurs associés, adhérant aux valeurs de leur projet et qui seraient prêts à acheter une part du domaine et à y développer leur activité propre. La SCIC de la Rivoire est finalement fondée en 2017, et petit à petit, ce sont 8 entrepreneurs qui rejoignent le projet. Au commencement il y a donc Alexandra, qui relance une activité de chambre d’hôte sur le domaine. L’objectif est de favoriser un tourisme durable et responsable. Et puis il y a Guillaume, qui, après avoir exercé quatre métiers différents, apprend le maraîchage en même temps que se monte le projet à la Rivoire. Il est rejoint sur l’activité par Julien, ex ingénieur en développement informatique, et Ingrid. Ensemble, ils fondent l’entreprise « Rivoire et Cagette » et travaillent en agriculture biologique, selon l’esprit de la permaculture. Fabienne et Philippe viennent à leur tour se greffer au projet. Auparavant installés en Ardèche, ils transfèrent leur activité de pépinière de plantes comestibles et mellifères à la Rivoire. Leur travail vise à proposer des compositions végétales pour restaurer la biodiversité dans les jardins des particuliers et des collectivités. Cédric est quant à lui arrivé à la Rivoire il y a un an. Ne trouvant pas l’épanouissement dans ses études en fac de sciences en région parisienne, il décide de s’orienter vers ce qui l’attire : le retour à la terre. Il suit alors un BTS agricole et saisit l’opportunité proposée au domaine de la Rivoire pour lancer sa propre activité de boulanger-paysan. Michel et Sylvain, enfin, développent à la Rivoire leur activité ‘d'éducateurs grimpe dans les arbres’. Derrière ce titre intriguant se cache une pratique sportive, doublée d’une pédagogie visant à reconnecter le public à la Nature. Tous ces membres du Collectif nous ont accueillies avec chaleur et ont pris de leur temps pour nous présenter leur activités. Nous avons eu la chance, pour les trois nuits de notre séjour, de planter notre tente au milieu de la future Cité des Arbres. Cette Cité est un projet porté par les deux grimpeurs d’arbre du collectif : des habitats légers suspendus aux arbres y accueilleront bientôt des campeurs, sur une trame de fond de sensibilisation à l’environnement. Vendredi matin. Nous n’avons pas mis de réveil et nous émergeons tranquillement avec le soleil. Camille allume son portable tardivement, alors que nous finissons notre petit-déjeuner. Un message de Guillaume nous informe que nous sommes attendues par Philippe à la pépinière à 9h. Il est 9h05. Flûte. Nous courrons à notre rendez-vous, en avalant une dernière tartine sur la route. Ainsi, alors que nous l’aidons à repiquer des crassulacées, Philippe nous raconte l’histoire de sa pépinière et les beaux enjeux de son activité. Vendredi midi. Tous les membres du collectif se réunissent pour partager un repas. Les woofers, et toute personne se trouvant là pour quelque motif que ce soit (à savoir ce vendredi, les deux cuisiniers, Camille et moi), sont également conviés. Chacun apporte quelque chose (oups, notre péripétie à Bourg-Argental nous ayant coupé les vivres, nous nous sommes trouvées quelque peu démunies !), tout le monde cuisine ensemble et une grande table est dressée sur la terrasse. Arrivées depuis moins d’une journée, nous nous sentons parfaitement intégrées au milieu de cette joyeuse tablée. L’après-midi, Guillaume propose à la famille séjournant pour le week-end dans le gîte une initiation au concept de permaculture. Nous nous sommes fondues dans les rangs et, ravies de cette aubaine, l’avons suivi à travers ses parcelles. La permaculture, c’est d’abord une connaissance extrêmement fine du territoire. Il s’agit de connaître parfaitement toutes les caractéristiques pédologiques, climatiques, topographiques et hydriques, mais aussi la faune et la flore endémiques. Ce travail d’observation permet d’identifier précisément les contraintes et les atouts du terrain. La permaculture est ensuite un design. A partir de ces observations, il s’agit de réaliser les aménagements nécessaires pour exploiter les atouts et s’adapter aux contraintes du territoire. Ces aménagements sont eux même tirés des apprentissages de la Nature. Ce sont par exemple des associations variétales, des buttes, des fossés drainant, le paillage des sols, ect. Il y a autant de techniques permacoles que de fermes, chaque parcelle ayant ses atouts et ses contraintes naturelles propres. Un autre aspect de la permaculture est également l’arrêt de l’utilisation du pétrole. Tous les travaux agricoles se font à la main... ou à cheval. Ainsi, Guillaume, Julien et Ingrid peuvent compter sur Frivole, leur jeune jument comtoise, pour les aider dans les champs ! Il est cependant difficile de penser que le modèle permacole puisse être adopté par toutes les exploitations agricoles. L’approche est très différente de l’agriculture conventionnelle, qui utilise la béquille des intrants chimiques et de la mécanisation pour supprimer les contraintes et recréer artificiellement un milieu favorable. La permaculture demande un grand savoir technique et une présence permanente sur l’exploitation : elle exige la connaissances des associations variétales, la maîtrise des rotations culturales, des dates de semis... Elle impose également une charge importante de travail manuel et n’est pas adapté à un parcellaire aussi grand qu’en agriculture conventionnelle. En revanche, si le modèle dans sa globalité n’est pas généralisable, certaines techniques pourraient facilement être appliquées sur des exploitations conventionnelles, limitant ainsi l’érosion des sols et des écosystèmes. Ainsi, à la Rivoire, le maraîchage n’est pas en permaculture au sens stricte : le travail est encore en partie mécanisé et il y a peu d’associations. Mais le terrain a été pensé et aménagée selon les principes permacoles, la sortie du pétrole est un objectif, les plans sont paillés, certaines plantes associées... l’esprit permacole règne ! Alors que la présentation de Guillaume à ses hôtes touche à sa fin, nous ouvrons avec lui une discussion sur le statut du maraîcher. Selon lui, le paysan joue un rôle ingrat. Travaillant tous les jours de l’année, ne comptant pas ses heures et sous payé, il ne bénéficie d’aucune reconnaissance. Pire, d’aucune visibilité. Peu de personnes voient le maraîcher derrières les légumes qu’elles achètent, et peu d’entre elles connaissent leur travail ou soupçonnent leur savoir-faire. C’est donc extrêmement important pour lui de revaloriser cette condition de maraîcher paysan. Pour cela, il agit au niveau politique en faisant remonter ses problématiques au conseil municipal, espérant ainsi faire doucement évoluer la situation. Mais cette revalorisation passe également par des actions de sensibilisation, notamment auprès des publics non avertis. C’était ainsi l’objet sous-tendu de l’initiation qu’il proposait à ses hôtes aujourd’hui. Ancien nomade, Sylvain a aujourd’hui posé ses bagages à la Rivoire. Nous avons eu la chance de partager avec lui un très joli moment. Autour d’une bière (brassée au village d’à côté !) et sur le plancher de sa yourte en construction, nous avons parlé de voyages, d’oiseaux, d’éclairage public, de yourte, de vie nomade et citadine... Nous avons également eu le plaisir d’être invitées à dîner chez Agathe et Julien. Avec simplicité et les chaleurs, bercées par l’élocution très douce de nos hôtes, les conversations ont filé tout au long de la soirée.
Nous étions parties sur les routes attirées par l’image du cavalier voyageur. Nous pensions greffer à cette quête un projet de rencontres sur le thème de la transition écologique. Nous n’avions pas mesuré pas combien il serait difficile de voyager avec trois chevaux. Nous n’avions pas imaginé non plus combien nos rencontres seraient belles. Après trois jours de route, le voyage prend enfin tout son sens. Certes, nous courons encore après le temps, chaque décision sur la route est longue à prendre, nous nous empêtrons toujours avec la conduite du bât, et l’image du cow-boy libre et solitaire s’éloigne au loin. Mais nous avons découvert que le voyage réside davantage dans cet état d’ouverture et de disponibilité qui amène à la rencontre de l’autre, que dans la destination ou le niveau de technicité de randonnée. Nous avons rencontré des personnes qui nous ont marqué par leur choix, leur projet, leur mode de vie. Nous avons fait l’expérience de leur hospitalité et avons pour deux jours partagé leur vision. Nous commençons à saisir ce que voyager signifie… (Mais ne vous inquiétez pas, on ne désespère pas encore pour le cow-boy libre et nomade.) Camille raconte... C'est le grand jour. Après 8 mois de préparation, nous prenons la route ce matin. Ce n'est ni l'attaque nocturne d'un chat, ni la tente arrosée par un chien au matin qui vont diminuer notre enthousiasme. Nous sommes concentrées dans chaque geste. Petit déjeuner. Démontage du campement. Équilibrage des caisses. Pansage des chevaux. Sellage… il manque une sangle. L'aurions-nous oubliée dans le camion qui nous a amenés tous les cinq à notre point de départ hier ? Faux départ ? Nous retournons le box où nous avons rangé nos affaires pour la nuit et soulagement, Alexandrine retrouve la sangle. Nous finissons de seller. Les chevaux porteront le bât à tour de rôle, et c’est Kiri qui a l’honneur d’inaugurer la tâche. Une bâche est positionnée par dessus les caisses de bât, le tout assuré par le noeud de l'as de carreau appris la veille, nous sommes fin prêtes ! Nos parents nous ont rejoint pour nous souhaiter bonne route. Et ils ont le temps de nous la souhaiter, cette bonne route, puisque nous tournons en rond pendant dix minutes avant de trouver le chemin sur lequel nous engager. Tout sourire, nous partons enfin pour deux mois ! Mais notre joie retombe bien vite, Mousky boîte alors que nous venons à peine de faire un kilomètre. Le voyage va-t-il s'arrêter alors qu'il vient à peine de commencer ? Nous continuons d'avancer en ciblant des sols souples et finalement, la boiterie passe aussi vite qu'elle est venue. C'est définitivement parti pour 1000 km ! Après ce départ chaotique, nous prenons nos marques. Avec Saro, je mène Kiri bâté, et Alexandrine suit derrière, la carte à la main avec Mousky. Alors que nous nous arrêtons un instant pour vérifier notre route et que les chevaux se jettent sur l'herbe appétante du bord de chemin, une vieille dame sort de sa maison. Notre première rencontre depuis le début de ce voyage ! Notre sourire n'a pas le temps d'apparaître que nous nous faisons incendier. Nos chevaux vont saccager les plates-bandes et laisser des crottins partout, impudentes que nous sommes. Choquées de cette hostilité, nous repartons au plus vite. Nous ne le savons pas encore, mais cette rencontre sera l’exception de nos deux mois de voyage. Nous recevrons toujours un accueil chaleureux, que ce soit au détour d'un chemin ou le temps d'une soirée ! Pour ce premier jour, nous avions prévu une petite étape de 16 km. En théorie, arrivée 15h ! Mais nous voyageons plus en pratique qu’en théorie… Entre la recherche du bon itinéraire, les détours à cause d'un chemin impraticable, la conduite du bât et la première prise de contact entre tous les compagnons de route, nous arrivons à Sainte-Croix-en-Jarez vers 17h, épuisées. Nous sommes frappées par le contraste entre notre journée au calme sur les chemins, et l'activité du village. En effet, l'ancienne Chartreuse, qui a été transformée en village après son expropriation à la Révolution, attire beaucoup de touristes. Nous avons rendez-vous ici avec David Chataignon et sa famille. Un habitant nous indique la direction à suivre pour les rejoindre à la Ferme du Moulin des Chartreux. Nous entrons dans la cour, où nous attend David. Habillé d'un grand tablier blanc, il sort del'atelier de transformation charcutière et nous accueille avec le sourire. Il nous propose d’assister à la traite de ses chèvres, mais elle commence dans 20 minutes et nous devons encore décharger les chevaux et les installer dans un pré. Il faut faire vite ! Première étape, décharger et panser les chevaux : nous les installons à la barrière d’un petit pont et déposons les affaires dans un cabanon. Deuxième étape, monter le pré sur le terrain communal : espacer suffisamment les piquets mais pas trop, éviter les obstacles, choisir les meilleures touffes d'herbes, tout un art. Dernière étape, mettre le courant : après plusieurs tentatives, « ouille », c'est bon ! Nous allons pouvoir monter voir les chèvres. Nous suivons Mylène, stagiaire en école d’ingénieur d’agronomie, à travers la chèvrerie, la porcherie et le parc plein air des volailles de la ferme. Nous récupérons en chemin 4 chèvres qui avaient faussé compagnie au troupeau et les conduisons à Mathys, apprenti sur l’exploitation, pour la fin de la traite. Tous deux nous font visiter les installations et répondent au milliard de questions dont nous les assaillons, avec gentillesse et bonne humeur. De retour à la ferme, nous faisons connaissance avec Paul et Huguette, les parents deDavid. Ils nous proposent une douche, un lit et nous invitent à dîner. C'est providentiel après une telle journée ! À table, Paul nous raconte les évolutions de la ferme depuis les débuts de son père. Unecertaine harmonie semble régner depuis trois générations, pères et fils s’accordant sur le développement d’une agriculture paysanne. Un élevage diversifié à taille humaine, une volonté d’autonomie d’un bout à l’autre de la chaîne, un travail avec la Nature et une grande importance accordée à la valorisation de leur production par la transformation, telle est la ligne directrice. Paul a fait parti des précurseurs en participant il y a 30 ans à la création d'un magasin de producteur, La Ferme du Pilat, auquel la ferme adhère encore aujourd'hui. David est quant à lui autant passionné par l’agriculture que la cuisine, et allie ses deux passions en développant la gamme des produits fermiers. Paul nous fait goûter toutes les créations de son fils, et nous nous régalons de paté de chevrette, de rigotte, de pain d’épice, de Caramiel… Après une journée qui nous a semblé aussi longue que deux, nous trouvons le sommeil bien vite sur le canapé offert par Paul et Huguette. Et il vaut mieux car nous entamons la seconde journée de notre voyage à 6h30 à la fromagerie. David ayant été retardé par la tradition du Mai, nous en profitons pour aller voir les chevaux. Nous sommes heureuses de constater qu’ils sont toujours là, et qu’ils ont bien profité de l’herbe grasse de ce début de saison. Nous retournons à la fromagerie où nous retrouvons David. Alors qu’il confectionne sous nos yeux ses fromages, nous faisons plus ample connaissance. L’intérêt est réciproque. Il nous interroge. Que viennent faire deux parisiennes par ici ? Il nous demande comment sont-ils perçus, eux, « les ploucs », par les parisiens. A cette question, nous ne savons que répondre. Probablement que peu imaginent la personne qui produit leur viande ou leur légume, que peu soupçonnent son travail et son savoir-faire. Aujourd'hui, la ferme emploie un fromager et un boucher à temps plein qui préparent plus de cent produits transformés différents. Mais David nous explique qu’il est très difficile pour lui de recruter des employés. Les jeunes d’ici ont une mauvais image du métier, et peu s’y engagent alors que le secteur embauche. Il a donc choisi d'accueillir sur sa ferme des stagiaires et des apprentis, comme Mylène et Mathis, pour leur offrir une nouvelle image de la profession. La ferme organise des journées portes ouvertes, via le réseau de ferme en ferme, pour présenter au public leur métier et leur produits. Valoriser le métier de paysan, d’artisan et renouer le lien avec la terre : l’ambition de David et de sa famille ! La ferme du Moulin des Chartreux restera pour nous le lieu des premières fois. Première journée, et première arrivée chaotique. Première rencontre, et premier dîner partagé. Première interview, et premier échec micro. Première bouteille de vin, et première caillette. Pour moi élevée à la ville qui petite disait « Je veux devenir fromagère, parce que j'aime le fromage ! », c'était aussi ma première traite et ma première fois dans une fromagerie. Alors pour toutes ces premières fois et pour leur accueil, nous tenons à remercier Paul, Huguette, David, Marine, Mylène et Mathis !
9/18/2019 #Vidéo 1 - La Ferme du Moulin des Chartreux - Une agriculture paysanne et innovanteRead NowLa Ferme du Moulin des Chartreux ...
... Fait vivre ses agriculteurs et artisans passionnés ... Respecte l’environnement et valorise le terroir local ... Respecte le consommateur en lui proposant des produits de qualité à un prix juste ... Lance une dynamique territoriale et crée de l’emploi Merci à Paul, Huguette, David, Marine, Mylène et Mathis pour leur accueil ! Merci à FX pour les vidéos à cheval ! |
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Juin 2020
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