en bref
Au départ de Lyon, nous sommes descendues vers le Sud Ouest, en traversant le Pilat et les Monts d’Ardèche. Puis nous avons poursuivi à travers les Cévennes et l'Aubrac. Enfin nous sommes remontées par la Margeride pour atteindre le Livradois-Forez, avant de retrouver Lyon, notre point de départ.
et pourquoi là-bas ?
Notre itinéraire traverse des régions faiblement peuplées et parcourues par de vastes espaces naturels. Sur ces territoires, l’identité rurale est forte, les Hommes sont attachés à leur terre et à leur terroir. Ils sont donc nombreux à s’engager pour les préserver. De plus, dans ces régions les modèles de production des grandes métropoles ne sont souvent pas applicables, et innovation rime parfois avec renouveau. Cette identité rurale et la nécessité d’un dynamisme économique sont un terreau fertile pour l’émergence de solutions alternatives dans les différents domaines de l’environnement, de l’agriculture, de l’énergie ou de l’habitat.
Les territoires
Le Pilat
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Au départ de Givors, nous avons chevauché à travers le massif du Pilat, dernier contrefort du massif central.
Ce massif de moyenne montagne, dont le sommet culmine à 1432 m avec le Crêt de la Perdrix, offre un panorama à 360° sur les Monts du Forez au Nord, les Monts d’Ardèche au Sud, la chaîne des Alpes à l’Est et le Cantal à l’Ouest. Classé patrimoine paysager National et site écologique prioritaire, le Pilat abrite une diversité de milieux naturels : moyenne montagne, forêts, tourbières ou encore chirats, curiosité géologique emblématique du massif. Le Pilat se distingue enfin par son terroir. Ses coteaux vertigineux abritent des vignobles millénaires bénéficiant d’une AOC : ce sont les vins de la Côte-Rôtie, de Saint-Joseph et de Condrieux. Et nous n'avons pas manqué de déguster la rigotte de Condrieux (AOC), fromage de chèvre traditionnel de la région. |
L'Ardèche
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Ce territoire possède un patrimoine géologique remarquable, et se caractérise par une diversité de régions naturelles.
Au Nord, le Haut Vivarais présente des plateaux vallonnés et verdoyants. Plus au centre, les vallées encaissées des Boutières et le plateau volcanique du Coiron connaissent un climat rigoureux. Les activités y sont étagées : châtaigniers sur les versants abruptes et élevage extensif sur les plateaux. C’est ici que culminent aussi les dômes des Volcans des Sucs. Au Sud, le plateau calcaire du Bas Vivarais rappelle l’influence méditerranéenne et abrite dans la partie la plus méridionale les gorges de l’Ardèche. La culture de la châtaigne, classée AOP, est devenue un véritable symbole de la région. Le Picodon de chèvre et le Fin Gras du Mézenc (viande de boeuf persillée) viennent compléter ce panier du terroir. Mais l’Ardèche c’est aussi un patrimoine préhistorique et médiéval riche, la tradition du moulinage, une ligne de partage des eaux, une architecture traditionnelle… |
Les Cévennes
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Dans la continuité des Monts du Vivarais, cette chaîne de moyenne montagne définit la bordure Sud-Est du massif central. Elle est délimitée au Nord par le Mont Lozère, et au Sud-Ouest par le Mont Aigoual. De ces massifs granitiques se distingue le Causse Méjean, un haut et vaste plateau calcaire.
Le paysage cévenol, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, est dessiné par des crêtes et des vallées encaissées. Les hautes terres sont dédiées à l’activité pastorale (fromage de chèvre Pélardon), tandis que les versants sont aménagés en terrasses, notamment pour la culture de l’oignon doux des Cévennes. Théâtre de la guerre des Camisards opposant les Protestants aux troupes catholiques du roi, lieu de résistance des Maquisards lors de la Seconde Guerre Mondiale, les Cévennes se définissent aussi par leur riche passé historique. Nous avons enfin eu une pensée pour Robert Louis Stevenson, qui parcourut les Cévennes en 1878 avec l’ânesse Modestine. Il publia son récit de voyage dans un ouvrage célèbre, lui valant aujourd’hui un GR éponyme que nous avons emprunté sur un tronçon ! |
L'Aubrac et la Margeride
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Nous avons alors repris la route plein Nord, vers les plateaux de l’Aubrac et le massif de la Margeride. Le chemin de Saint Guilhem nous a conduit sur les drailles de l’Aubrac. Ce plateau volcanique est un milieu d’altitude ouvert, caractérisé par une activité agropastorale extensive. C’est sur ce plateau soumis à un climat rigoureux que pâturent les troupeaux bovins allaitants de race Aubrac !
Les limites Sud-Ouest de l’Aubrac sont clairement dessinées par des versants raides et boisée, creusés de rivières se jetant dans le Lot. Au Nord Est, la transition des plateaux de l’Aubrac vers le massif de la Margeride est plus progressive. Ce massif, pays de la bête du Gévaudan, est découpé en plateaux étagés. Le plus élevé dessine une échine rectiligne Nord Ouest / Sud Est. De part et d’autre, se répartissent landes, forêts, lacs et terres cultivées. L’activité agropastorale y est dominante. Nous avons suivi à contre sens des Pèlerins une partie du chemin de Saint-Jacques-de-Compostel jusqu’au Puy-en-Velay. |
Le Livradois
Le Forez |
Du Puy-en-Velay nous sommes remontées vers les Monts du Livradois puis du Forez, avant de traverser le Beaujolais pour enfin retrouver Lyon.
Nous avons donc progressées sur les pistes forestières des Monts du Livradois, sommets doux et densément boisés. Nous avons atteint alors la vallée de la Dore, épine dorsale de l'ensemble Livradois-Forez. De l’autre côté de la vallée culminent les Mont du Forez, avec leur sommets dénudés emblématiques, où s’étendent des landes d’altitudes. Ces Hautes Chaumes, lieu agropastoral ancestral, sont le terroir originel de la Fourme de Montbrison et d’Ambert (fromage AOP). Les ressources forestières et hydrauliques de la région ont aussi concouru à l’émergence d’un savoir-faire renommé, celui de la coutellerie dans le bassin de Thiers. Le vignoble des Côtes-du-Forez, au pieds des Monts, bénéficie également d’une AOC. Nous avons laissé derrière nous ce vignoble, pour en traverser un autre, celui du Beaujolais, et achever notre périple. |